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Se faire une raison d’aller travailler ou choisir une raison d’aller travailler ?

L’homme est à la base de toute organisation et de tout système aussi complexe soit-il.

Combien de dirigeants et de chefs d’entreprise, face au stress et aux enjeux, se souviennent de cette vérité toute simple dans leur gestion au quotidien?

Si l’on en croit les études (lire mon article du 8 septembre) peu de personnes s’en souvienne.

se-faire-une-raison-d'aller-travailler-ou-choisir-d'aller-travailler-300x200Combien sont-elles à renvoyer dans leurs foyers des employés malheureux de la journée qu’ils ont passé dans leur organisation ?

Dirigeants et chefs d’entreprises se retrouvent piégés, malgré eux,  dans le filet des croyances désastreuses qui renie la puissance d’accorder du crédit  à l’idée que des employés heureux participent à enrichir l’entreprise. Des employés heureux sont incompatibles avec les indices de rentabilité financière, telle est la croyance qui prévaut largement dans la conscience des affaires!

Alors qu’est-ce qu’un employé heureux ? En quoi être un salarié heureux peut-il servir la productivité de l’entreprise ?  Qu’est-ce que la productivité en entreprise ? A quoi se mesure-t-elle ? Qui est responsable de la productivité ? Qui sert-elle ?

Un employé heureux arrive au travail sans avoir la boule au ventre, il y vient heureux et détendu, content d’entamer une journée qui va le passionner quelque soient les circonstances dans lesquelles elle se déroule. Il sait que la porte du patron ou du chef de service est toujours ouverte, qu’il est considéré comme une force de proposition au sein de la boîte quelque soit son statut hiérarchique, qu’il est récompensé de manière équitable au sein du système des récompenses et des promotions. Il sait qu’il a de la valeur au sein de l’équipe.

En quoi être heureux peut servir la productivité de l’entreprise ?

Un homme heureux crée du bonheur autour de lui et génère des forces fédératrices en lieu et place de conflits. Il crée de par sa présence une atmosphère de convivialité et de partage à laquelle les clients sont consciemment ou inconsciemment sensibles. Il contribue ainsi à maintenir et augmenter le fonds de commerce de l’entreprise de façon naturelle, par son sourire, sa bonne humeur et l’attention qu’il porte à ceux qu’il côtoie.

Un homme heureux sait qu’il peut développer la panoplie de ses compétences professionnelles tout en ayant le droit à l’erreur. Ce droit lui confère l’intelligence de mettre à profit ses compétences, sa créativité sous le pouvoir bienveillant du discernement. Il sert davantage une entité que son égo, éliminant par là toutes les luttes sournoises pour un peu plus de pouvoir et de contrôle sur ses camarades de travail. Le salarié(e) heureux(e) sert son entreprise au lieu de se servir de son entreprise à des fins personnelles.

Qu’est-ce que la productivité en entreprise et à quoi se mesure-t-elle?

La productivité est un rapport qui permet de mesurer le rapport entre des moyens mis en œuvre et  une production réalisée. Un chiffre qui indique l’efficacité collective des facteurs de production (machines et individus avec  les systèmes d’exploitation) dans l’espace temps.

C’est un indicateur de performance dont la bonne santé assure la rentabilité financière de l’organisation et sa pérennité. Une heure travaillée génère une quantité de production et plus l’heure travaillée a un coût faible au regard des quantités produites, plus la rentabilité est excellente.

Qui sert-elle ?

Elle sert à récompenser une prise de risques de la part des investisseurs ou actionnaires  et plus largement un système de plus en plus avide de résultats et de pouvoir. L’avidité du système (investisseurs) et des systèmes environnants (fisc et autres) poussent à des logiques de fonctionnement qui se nourrissent de la peur de manquer des uns et  de l’envie de toujours plus de l’autre, déséquilibrant ainsi le capital « équilibre des parties » indispensable entre partenaires de travail pour qu’un système puisse se développer dans la sérénité et perdurer dans le temps.

Au final, les anti-valeurs que sont l’avidité et la peur du manque  rendent malheureux tout le monde, dirigeants, managers  et tous ceux qui servent l’organisation car chacun sait au fond de lui que cette équation de fonctionnement ne répond pas à la nature bienveillante et profonde des hommes et femmes qu’ils sont.

La productivité en entreprise ne gagnerait-elle pas à intégrer dans son calcul un coefficient de bienveillance qui ferait de l’entreprise non plus un endroit où aller mais bien une raison d’ y aller? Faire de la Bienveillance une valeur de développement  ne contribuerait-il pas à rendre les travailleurs heureux et les entreprises productives et prospères?

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